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CE QU'IL ADVINT DU COQ 2ème temps

Germana Civera et Alain Rigout

Création au Théâtre Contemporain de la Danse, Paris 1997

Coproduction : Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse Midi-Pyrénées, La Filature-Scène Nationale Mulhouse le soutien du TCD Paris

Ce projet à bénéficié de l’aide du Ministère de la Culture, direction de la Musique et de la Danse/ Délégation pour la danse 1995

Accueil en Résidence LA CALDERA - centre de création de danse et d’arts scéniques à Barcelone

 

“Qui sait ce que nous réserve le destin ? En tout cas, bien que la vie semble pleine de lumière ce soir ici, si jamais je m’en vais, ce sera pour un pays qui par un côté t’appartiendra, n’est-il pas vrai, père? “  

Lettre d’Anna Lucia à son père, James Joyce

« Cette phrase de Lucia à son père est tirée d’une lettre de 1934. Joyce, qui traverse les langues (il en parle ou en comprend pas loin d’une vingtaine), cherche le repos pour sa fille qu’il essaie, avec une maladresse touchante, de tirer de la folie. D’après sa biographie, Richard Ellman, Joyce calcula en novembre 1934, que Lucia avait consulté vingt-quatre médecins, douze infirmières, eu huit dames de compagnie et été internée trois fois. Au début de 1935, elle écrivit une lettre au roi d’Angleterre, qui, comme celle d’Anna Livia dans Finnegans Wake, commençait par le mot « Majesté », épithète qu’Anna Livia donne à son mari, dans l’ultime roman de Joyce.

Ce qu’il advint du coq, tente de parler de ça, de cette part d’inhumanité de l’artiste de génie. La littérature, pour James Joyce, embrasse tout, malgré l’élan sincère qui le pousse maladroitement à chercher une solution pour sa fille chez le docteur Jung.(« Dire que ce gros Suisse matérialiste a essayé de s’emparer de mon âme » dira Lucia).Anna Livia Plurabelle est la rivière de la vie qui coule vers la mer qui est la mort. L’eau douce passe dans l’eau salée, amer achèvement. Mais c’est aussi un retour vers son père, l’océan, qui donne le nouage qui fait la rivière. Et son père est aussi son mari, à qui elle se donne comme l’épouse à l’époux. »

Germana Civera et Alain Rigout

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© Calra Calvo

“like two people going to the bottom of a river, one falling and the other diving…they were yung and easily freudened…“                         James Joyce, Finnegan’s Wake

Dans  PROLOGUE  (1993) et  CE QU’IL ADVINT DU COQ (1997) créé au Théâtre Contemporain de la Danse à Paris avec Alain Rigout, Germana Civera rend hommage à James Joyce. Sur les traces d’Anna Livia Plurabelle, qui voyage en direction de son père et de la mort, elle prend à son compte le concept « work in progress » pour la composition de ces deux oeuvres. Leur dimension apparente d’inachevé exprime avant tout une volonté de ne pas fixer la vie.

 

Dans ces pièces, avec la présence sur le plateau de personnes de générations différentes (et plus précisément celle de son propre père), l’artiste questionne avec évidence l’idée du désir et de la mort. 

Ici, le corps, le mouvement, les émotions suscitent les métamorphoses précipités de l’état physique. 

Ce qui se joue ici, ce sont des relations non contraignantes entre les êtres, on est dans le conte populaire, dans la mythologie.

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